Bonjour à toutes et à tous,
Force est de constater que le malaise ressenti par vos représentants n’était pas typiquement « wallon ». Le préavis de grève a été voté à plus de 95% partout en SPE.
Nous avons certes osé les premiers mais nous sommes maintenant rejoints par les amis et camarades du Nord et de Hasselt sur base de nos constats de carence.
Derrière cela nous pointons des maladresses de notre CEO dans différents domaines dont :
- le recrutement d’un directeur du personnel inopérant en la personne de Mr Honinckx.
- Le recrutement d’un nouveau responsable CPPT en dehors de toute légalité.
- Une « réorganisation » F4F dans la douleur alors que la construction prochaine d’une centrale à Navagne aurait permis de « reclasser » le personnel « excédentaire » sans casse sociale.
- Une externalisation sauvage du système de paiement des rémunérations.
Cette nervosité nous donne à penser qu’il y a derrière cela des intérêts personnels. Les organisations syndicales prônent plutôt le bien-être collectif vecteur de motivation dans l’intérêt de l’entreprise.
La Direction générale pourrait penser que la proximité des élections sociales nous rend fébriles. Notre mobilisation constante au fil des années et le fait que nous ne revendiquons rien de nouveau par rapport au passé proche ou lointain devraient pourtant décourager cette démarche intellectuelle !
L’échéance du préavis du grève est atteinte mais nous avons décidé de ne pas engager immédiatement des actions dans le Sud car nous voulons privilégier, encore une fois, la concertation le 18 localement (comité local de concertation) et le 22 au niveau national (comité de concertation national) par rapport à tous les points en suspens.
Cela permettra aux autres sièges de SPE d’atteindre, eux aussi, l’échéance de leur préavis en cas de besoin.
Par rapport à la réorganisation des hydrauliques signée le 20/12/2004 et évoquée en assemblée je voudrais quand même mettre un terme aux fantasmes de certain(s) en rappelant les éléments qui ont influencé l’accord conclu par le front commun syndical :
- avant l’accord et suite à des événements de la vie, chaque centrale ne disposait déjà plus d’1 chef de quart (Monsin, Andenne) depuis un certain temps.
- L’accord a permis d’engranger 4 fonctions de classe 4 (brigadier) au lieu de classe 5 (technicien)
- La scission SPE / EBL a eu pour conséquence l’octroi à ces derniers de 91% des certificats verts liés à la production hydraulique. L’intérêt de produire devenait donc moindre pour la SPE.
- En conséquence, dans certaines de ces centrales, la production ne couvrait plus les frais de personnel. De là à laisser couler l’eau sous les ponts il n’y avait qu’un pas. Ce scénario avait été d’ailleurs évoqué par la Direction.
- La centrale de Monsin retrouvait un responsable local d’exploitation qu’elle avait perdu depuis longtemps
- Le personnel d’exécution a été maintenu en nombre et l’accord a permis d’engager à titre définitif 5 mécaniciens et / ou électriciens qui n’avaient jusque là que des statuts précaires (de type CDD ou intérim)
- L’octroi d’une classe 8 (au lieu de 9) pour les mécaniciens hydrauliciens pour récompenser leur polyvalence …
Enfin, j’ose affirmer que c’était un bon accord pour les travailleurs puisque l’organisation qui en a découlé a été largement remise en cause par F4F !
Pour ce qui est de la situation actuelle, nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des nouveaux développements au lendemain du 22 courant.
Bien fraternellement
Le front commun syndical de SPE-SUD