SPEBEL Général,Sans FAUT-IL SE SYNDIQUER ?

FAUT-IL SE SYNDIQUER ?

Extrait tribune 11 2009

FAUT-IL SE SYNDIQUER ?

Cette question revient très souvent.
L’histoire est catégorique : aucune garantie sociale n’a jamais été concédée gratuitement par la gentillesse des patrons et gouvernements.
Tous les acquis sociaux sont issus de l’action syndicale collective organisée.
Il n’y a pas de patrons gentils. Il y a nécessité d’un rapport de forces créé collectivement, favorable aux besoins des salariés, notamment d’avoir un emploi stable et décemment rémunéré.
Dans tous les pays, le patronat a toujours craint l’unité syndicale et l’action collective des salariés.
C’est pourquoi le capitalisme organise tant leur mise en concurrence et favorise par tous les moyens leur individualisme. Résultat : la destruction de la cohésion sociale, l’explosion des inégalités …
C’est pourquoi, dire que « le syndicat, ça ne sert à rien », c’est faire un grand plaisir et grand cadeaux aux patrons.
Se syndiquer, c’est un droit acquis au prix de longues luttes et garanti par les lois nationales et les conventions de l’OIT (OIT est l’agence tripartite de l’ONU qui rassemble Gouvernements, Employeurs et Travailleurs de ses Etats membres dans une action commune pour promouvoir le travail décent à travers le monde)
Se syndiquer, c’est la volonté de ne pas rester seul et isolé mais d’être acteur de son avenir professionnel et social en prenant les choses en main. C’est avoir conscience que préserver les droits déjà acquis et en gagner de nouveaux n’est possible que collectivement. C’est la principale raison d’être des syndicats.
C’est un engagement militant d’être une vraie force solidaire et convergente au service des intérêts communs des salariés.
Face à la crise, face au système capitaliste dévastateur, on a toujours raison de se syndiquer.
Nous disons à tous les salariés : se syndiquer, c’est s’armer pour mieux se défendre et être une force de propositions au sein des entreprises.

QUEL SYNDICALISME FACE A LA CRISE ?

Le syndicalisme international, toutes tendances confondues, revendique plus de 300 millions de membres à travers le monde.
En nombre, c’est une force impressionnante qui serait capable d’améliorer nettement la situation des travailleurs et de faire évoluer les choses en leur faveur localement, nationalement et globalement.
On constate malheureusement que le syndicalisme international dans sa globalité n’est pas en capacité de mettre cette force en mouvement face à la crise actuelle.
Il faut se poser la question : pourquoi ? Que faut-il changer ?
La crise a bien mis en relief la nécessité d’avoir une organisation syndicale combative au service des salariés des secteurs qui ne se compromet pas avec les multinationales et qui reste à l’écoute de ses adhérents.
Une déclaration significative du milliardaire américain Warren Buffett nous en dit long sur les intentions et l’état d’esprit des multinationales : « Oui, il y a une guerre des classes, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la gagner ».
Quelle franchise et quelle clairvoyance de la part de ce milliardaire ! C’est-à-dire, ils vont essayer d’aller plus loin dans leurs politiques si le mouvement syndical ne réagit pas.
Pourquoi donc le capitalisme peut-il prétendre qu’il est en train de gagner cette bataille ?
C’est à cette question que le syndicalisme national et international doit essayer de répondre.
Comment se fait-il que, face à la crise actuelle avec des conséquences dramatiques pour les salariés, le mouvement syndical n’est-il pas en capacité de développer des actions à la dimension nécessaire ? Pourquoi ne sommes nous pas une force de propositions pour orienter l’économie dans une autre voie contraire à celle qui a mené dans le mur, pour donner aux salariés un rôle d’acteurs et non de les cantonner dans celui de victimes comme c’est le cas aujourd’hui ?
Le patronat s’est donné les moyens pour faire accepter aux salariés et à certains de leurs «syndicats» l’idée qu’il n’y a pas d’autre politique économique et sociale possible en dehors de celle que nous connaissons aujourd’hui.
Le patronat s’est doté d’une arme sous une appellation qui peut prêter à confusion : les Directions des Relations Humaines, des gens formés pour se confronter aux syndicats et faire croire que les syndicats n’ont plus aucune raison d’exister. Le dialogue social permanent avec les salariés et leurs syndicats (où le patronat est en position de force) fait partie de sa stratégie. Les DRH sont de véritables machines de guerre au sein des entreprises.
Nous constatons également que des partis socio-démocrates ont une influence évidente sur le syndicalisme national et international au travers de liens organiques.
Cette situation n’est pas saine et a certainement contribué à ce que le syndicalisme s’affaiblisse et ne puisse plus vraiment jouer le rôle qui est le sien : défendre les intérêts sociaux et économiques des salariés, quelle que soit la situation politique dans le pays et quels que soient les partis politiques au pouvoir.
Le mouvement syndical international ne doit pas se couper des réalités du terrain et des vrais problèmes des salariés. Mais sans actions réelle des travailleurs, sans mobilisation rien ne sera possible.
Le patronat a sa stratégie, ayons la nôtre.

Commentaire syndical GAZELCO SUD :

Un exemple : depuis 2008 nous revendiquons des jours de compensation pour les recouvrements de pause. Au fil du temps nous avons essayé d’installer un rapport de force favorable sans devoir recourir à un mouvement « d’humeur » qui ne serait jamais que le symbole d’un échec de la concertation. Nous espérons obtenir prochainement un retour favorable qui résultera du travail syndical et, dans le Sud, plus particulièrement du travail syndical en front commun

Compte tenu de la prime syndicale obtenue par convention collective, l’affiliation à Gazelco ne coûte vraiment pas cher et peu même rapporter …

Le président ,

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