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Actualité du Groupe EDF  en Europe et dans le Monde     Aout – Septembre 2011

  

SUPERGRIDS ou réseaux intelligents : l’avis du RTE (Réseau de Transport français)

« Lutter contre le changement climatique avec une économie à bas contenu carbone ». Cet objectif de la politique européenne se traduit, dans le secteur électrique, par plus d’énergies renouvelables dans le mix de production, et par un « grand réseau de transport » pour acheminer l’électricité dans toute la plaque continentale. On parle ainsi de « Super Grids » à horizon 2050. Qu’en est-il exactement ? Quels sont les défis technologiques des réseaux de transport pour répondre aux objectifs européens ?

L’énergie éolienne plutôt au Nord, l’énergie solaire plutôt au Sud, la biomasse au centre de l’Europe et les énergies marines dans la partie Ouest. La cartographie des sources d’énergies renouvelables redessine l’avenir des réseaux de transport d’électricité en Europe. Si on veut utiliser à tout instant ces nouvelles énergies, le réseau de transport électrique va devoir s’adapter pour les acheminer… là où l’activité humaine et économique en a besoin, dans toute l’Europe. Et ce, en maintenant  la sécurité de l’alimentation électrique de millions de citoyens européens. Voilà le défi des Super Grids à horizon 2050.

Le saviez-vous ? C’est la politique énergétique européenne qui guide cette évolution. Objectif : d’ici à 2050, réduire de 80 à 95% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Pour cela, la feuille de route européenne du 8 mars 2011 privilégie l’utilisation des nouvelles énergies à l’échelle du continent, avec pour obligation de maintenir la sécurité d’approvisionnement.

En matière de réseau, cela veut dire :

• La conception d’un réseau off-shore :


Le point de départ des Super Grids, c’est le développement de l’éolien en Mer du Nord. Perspectives pour 2030 : 80 000 Mégawatts produits… cela nécessite de construire des câbles sous-marins à haute tension pour évacuer cette énergie vers le continent.

 

. Le renforcement des réseaux terrestres :
Sur le continent, les « Super Grids » ne représentent pas un tout nouveau réseau, construit ex-nihilo. Il s’agira plutôt de renforcer ou de compléter le réseau existant. Celui-ci devra accueillir les énergies renouvelables, et les transporter sur de longues distances à travers la plaque continentale européenne (sans pertes importantes d’énergie).

Techniquement, le projet des Super Grids représentent un véritable défi !

La technologie du courant continu s’impose aujourd’hui comme la plus adaptée, pour transporter l’électricité sur terre et en mer, sur des distances supérieures à 500 km. Un précurseur des Super Grids, pourrait-on dire, c’est l’interconnexion France-Espagne, liaison souterraine THT en courant continu. Ce projet préfigure la création d’un réseau mixte, dans lequel les lignes en courant alternatif et continu cohabiteront.

Il va falloir aussi standardiser les équipements si on veut que tous les réseaux des pays puissent se connecter entre eux. Standardiser les niveaux de tension des liaisons à courant continu, les capacités des lignes et des convertisseurs par exemple.

Autre axe de développement technologique : les systèmes de commande d’un réseau mixte alternatif/continu, donnent lieu actuellement à d’importantes recherches.

Au cours des prochaines années, les gestionnaires de réseaux vont devoir réinventer les lois de réglage, les modalités de contrôle /commande, les règles de coordination pour exploiter de façon optimale ce réseau, constitué de liaisons à courant continu et alternatif.

 

Europe

 

Italie :

Le p-dg d’EDF a rencontré le gouvernement italien début septembre afin de régler l’accord avec Edison. En mai dernier, Henri Proglio avait assuré « pouvoir convaincre » le gouvernement et les industriels italiens, afin qu’EDF puisse « renforcer sa position » au sein du capital d’Edison.  La fin des négociations a été repoussée au 30 octobre. Donc affaire à suivre ….

 

Royaume  Uni :

EDF Energy a suspendu le démarchage des particuliers via le porte-à-porte non sollicité au Royaume-Uni. La décision suit un appel à un moratoire pour ce type de ventes de l’organisme de défense des consommateurs Consumer Focus. Cette décision affecte 300 employés. Un porte-parole du Groupe a indiqué qu’un processus de consultation était en cours et que des possibilités de « redéploiement et de formation » seraient proposées aux démarcheurs concernés. Malgré tout près de 200 à 250 salariés resteraient sans emploi. La CGT de la FNME CGT va proposer aux organisations syndicales britanniques une action commune pour refuser tous licenciements secs dans le respect de l’accord sur la responsabilité sociale du Groupe.

 

Le gouvernement britannique vient de lancer, via son département de l’Energie et du Changement climatique, des appels d’offres en vue de la création d’un WAN (ou réseau étendu) pour déployer les compteurs communicants (smart meters). Environ 47 millions d’appareils devraient être installés.

Les futurs contrats de construction du WAN et des services de gestion des données des compteurs représenteront jusqu’à 4,59 milliards de livres (5,3 milliards d’euros). Les contrats, qui seront scindés en trois zones géographiques, auront une durée de neuf à quinze ans.

 

Pologne :

Le groupe suédois Vattenfall est parvenu à un accord avec le groupe polonais de production et de livraison d’électricité Tauron concernant la vente de sa filiale polonaise GZE, premier groupe de distribution d’électricité, de services de réseau et de vente d’électricité en Haute Silésie. EDF était en lisse pour acquérir les actifs de Vattenfall en Pologne mais aussi en Belgique.

 

France :

La première hydrolienne d’EDF est de retour dans le port de Brest après en être partie le 31 août dernier. Sa mise à l’eau, prévue initialement avant le 10 septembre, a en effet pris du retard en raison des mauvaises conditions météorologiques et la poursuite des tests de lestage. Une nouvelle mise à l’eau est prévue pour le 17 ou 18 septembre.

 

 EDF a passé commande de générateurs de vapeur auprès d’Areva pour un montant de plus d’un milliard d’euros. Elle porte sur l’achat de 32 des 44 de ces générateurs qu’EDF doit changer dans ses centrales de 1300 MW, soit plus de 70 % d’un marché qui a fait l’objet d’un appel d’offres.

 

Reste du Monde

Russie :

ERDF a conclu le 17 juin 2011 dans le cadre du Forum Economique de Saint-Petersbourg, un accord de coopération stratégique avec MRSK Holding, principal distributeur de la Fédération de Russie. MRSK Holding, dont l’actionnaire principal est l’Etat (53%), est la société en charge de l’organisation du système des réseaux de distribution de l’électricité de la Fédération de Russie.

L’accord conclu avec MRSK Holding, prévoit de transférer à court terme à une filiale d’ERDF la gestion des réseaux de distribution de la région de Tomsk, en Sibérie, et envisage ultérieurement la possibilité d’autres opérations similaires de gestion déléguée, ainsi que d’autres axes de coopération – notamment dans les domaines des compteurs et réseaux intelligents, et de la recherche et développement.

 

Le patron de Gazprom a annoncé que le pacte d’actionnaires du projet South Stream, l’autre gazoduc prévu par Moscou pour approvisionner l’Autriche et l’Italie via la mer Noire, serait signé le 16 septembre. Dans ce cadre, EDF et l’allemand Wintershall devraient prendre une part de 15 % chacun, tandis qu’Eni verrait sa participation passer de 50 à 20 %. Gazprom conservera 50 %.

 

 

Pour la Délégation CGT du CEE EDF Laurence HOEFFLING

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