Ce n’est pas nouveau… Les évaluations de compétences, c’est devenu le « dada » de nos patrons… Même si par le passé le personnel a toujours été plus ou moins évalué par sa hiérarchie de façon naturelle et avec humanité, force est de constater qu’on impose à présent un système d’évaluation organisé, plutôt malsain, très arbitraire et source de stress : vous l’aurez compris, il s’agit du fameux « Phidias » !
En effet, beaucoup de « chefs » utilisent cet outil comme moyen de pression sur les travailleurs (comparaisons de statistiques, quotas, objectifs à atteindre, etc.), et on assiste parfois à des situations qui se rapprochent du « harcèlement moral ». Maintenant, on ne parle plus seulement d’évaluation de connaissances (acquis, compréhension, formation, etc.), mais aussi d’évaluation de « performances » ou de « comportement », et là ça devient particulièrement vicieux voire dangereux… On s’attaque même aux délégués syndicaux dans l’exercice de leur mandat ! Par ailleurs, il n’est pas rare d’être confronté à des cas de non renouvellement de contrat, voire de licenciement (!) pour « évaluation insuffisante », certaines hiérarchies en profitant pour régler leurs comptes ! Quand un problème sérieux se présente, GAZELCO estime que des efforts de formation voire de réorientation internes doivent être privilégiés, et non pas des « C4 » systématiques ! Il existe en effet au sein du secteur de nombreuses possibilités de reclassement.
Risquer 98 % de son salaire pour une « carotte » symbolique ?
Certain(e)s diront qu’on n’a pas le choix, qu’on ne peut pas refuser d’être évalué, surtout si on est un « nouveau statut » (*)… Sachez que vous n’êtes jamais obligé de participer à ces évaluations (qui en plus font perdre un temps précieux à tout le monde), même si beaucoup de chefs n’hésitent pas à faire du chantage avec les « nouveaux » pour l’octroi symbolique (tous les 2 ans) d’un bonus salarial de 2% maximum, appelé Norm+ (*).
Rappelons aussi qu’il n’y a vraiment aucune raison pour les « anciens statuts » de se soumettre à ces mascarades, leur salaire étant régi uniquement par une méthode de qualification sectorielle (sans merit-rating).
Rien ne vous oblige donc à accepter ces méthodes d’évaluations subjectives !
vous rappelle enfin que vous avez toujours le droit de demander l’assistance de votre délégué(e) syndical(e), même lors de vos entrevues avec la hiérarchie (article 15§2 du Statut Syndical). En outre, sachez que vous n’êtes jamais tenu d’apposer votre signature sur un document d ‘évaluation : ça peut toujours être interprété comme un engagement de votre part, surtout si on vous demande d’y indiquer « lu et approuvé ».
En cas de problème, n’hésitez surtout pas à nous en parler ! Vous pouvez toujours demander à être assisté(e) par un(e) délégué(e) syndical(e), même en cas d’entretien d’évaluation !
(*) Pour rappel, les « nouveaux statuts » (avec bonus salarial de type « merit-rating ») sont apparus suite à une convention signée en 2001 par les patrons, une partie de la CSC (ex-FEG) et la CGSLB. Sachez que GAZELCO n’a jamais voulu cautionner cet accord !
